Le procès en appel des 37 accusés dans l’affaire de tentative de coup d’État en République Démocratique du Congo touche à sa fin, avec les réquisitions du ministère public prononcées lors de l’audience du vendredi 10 janvier 2025 à la prison militaire de Ndolo. Le Colonel Parfait Mbutamutu Awirande a demandé à la Cour militaire de Kinshasa/Gombe de confirmer la peine de mort initialement prononcée par le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe. Selon lui, les appels des prévenus doivent être rejetés, car ils ont été introduits de manière recevable mais sont non fondés.
Le ministère public a insisté sur le fait que les prévenus, malgré leurs défenses, avaient librement et volontairement participé au mouvement New Zaïre, qui visait à attaquer la République. Aucune contrainte irrésistible n’a été exercée sur eux, a-t-il affirmé, soulignant l’enthousiasme manifeste des assaillants durant l’opération. Concernant Jean-Jacques Wondo, un citoyen belgo-congolais, le ministère public a soutenu que même s’il n’avait pas participé directement aux attaques, il restait un acteur clé dans cette tentative de coup d’État.
Le verdict initial, rendu le 13 septembre 2024, avait conduit à la condamnation à la peine capitale de 37 personnes, tandis que 14 autres avaient été acquittées. Les accusés sont principalement jugés pour leur rôle dans l’attaque menée dans la nuit du 18 au 19 mai 2024, qui a notamment visé la résidence de Vital Kamerhe, à l’époque ministre de l’Économie nationale, avant de se diriger vers le Palais de la nation.
L’issue de ce procès pourrait marquer la fin de cette affaire hautement médiatisée, qui soulève des enjeux politiques importants en RDC.