Alors que le parti présidentiel a lutté pendant plusieurs années pour l’instauration d’un « État de droit » en RDC, ces efforts sont dilués par l’excès de zèle de certains militants de l’UDPS se réclamant de la force du progrès, une structure d’obédience floue laissant des traces de violences contre l’actuelle opposition.
Un excès de zèle pousse les militants du parti au pouvoir à négliger que l’État de droit est un État où l’autorité publique est soumise au respect des lois. Cet État garantit l’égalité des citoyens et la séparation des pouvoirs, s’opposant ainsi à tout exercice arbitraire du pouvoir.
Plusieurs membres de ce parti peinent à accepter les poursuites judiciaires engagées contre leurs collègues qui ont commis des infractions en attaquant la résidence de l’ancien président Joseph Kabila.
Des banderoles et des chants hostiles à la Police Nationale Congolaise [PNC] ont été utilisés par des membres présumés de la Force du Progrès pour envahir le Commissariat Provincial de Police de la ville de Kinshasa avant le début du procès de certains de leurs membres détenus dans ce même commissariat. Ils réclament leur libération «sans condition».
« Nous demandons une liberté sans condition de nos militants, ils sont tous innocents, nous n’accepterons pas cette injustice et ce complot », s’est exprimé un militant de l’UDPS présent sur le lieu
Malgré le communiqué du secrétaire général, Augustin Kabuya, niant l’appartenance de ces éléments arrêtés, la manifestation de lundi a confirmé qu’il s’agissait bel et bien des militants de l’UDPS.
Ce groupe de militants identifié comme étant de la Force du progrès du parti présidentiel revendique l’arrestation de leurs camarades arrêtés parmi les 65 présumés auteurs d’actes de vandalisme d’un immeuble en conflit, voisin de l’une des résidences de l’ancien président Joseph Kabila.
Ils ne veulent pas que leurs camarades de la force du progrès soient jugés. Avec une prétention démesurée, ils affirment être les »ayant droit du régime Tshisekedi ». À côté de cette manifestation qui défie les services régaliens de la RDC, s’ajoute une vidéo devenue virale d’un communicateur de l’UDPS mettant en garde le commissaire général de la police nationale congolaise, Blaise Kilimbalemba.
Les exemples ci-dessus montrent comment le parti présidentiel perçoit une nation où l’État de droit n’a pas été instauré. Après plus de trente ans de lutte contre l’opposition pour de vraies valeurs fondamentales, le parti au pouvoir fait mauvaise figure.
Où est l’État de droit pour lequel le docteur Etienne Tshisekedi s’est-il battu toute sa vie ?
Rédaction