La coopération entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda soulève à la fois des espoirs et des inquiétudes. Les initiatives des deux pays visant à promouvoir la paix, le développement économique et à lutter contre le commerce illicite sont saluées par la société civile. Cependant, la méfiance entre les deux nations persiste, particulièrement en RDC, où des allégations d’agression et de pillage de ressources par le Rwanda compliquent les relations.
La récente déclaration conjointe des deux États a été signée sans consultation préalable des parlements ou des communautés locales, ce qui pose un problème de légitimité. Les acteurs de la société civile insistent sur la nécessité d’une participation citoyenne active pour garantir la viabilité d’un tel cadre de coopération.
Les analystes avertissent également des dangers d’une reconfiguration économique déséquilibrée. Avec une industrie plus développée, le Rwanda pourrait bénéficier de manière disproportionnée, réduisant la RDC à un simple fournisseur de matières premières. Un partenariat équitable doit donc inclure des engagements sur la transformation des ressources et le transfert de technologies.
Un autre enjeu majeur est l’ambiguïté concernant les mécanismes de suivi et de transparence. La déclaration manque de précisions sur la traçabilité des ressources et la résolution des différends, ce qui pourrait entraver l’application efficace de l’accord.
Rédaction