Le Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a dénoncé, dans un communiqué officiel publié ce samedi 15 mars, de nouvelles exactions attribuées à l’armée rwandaise et à ses supplétifs du M23-AFC dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Entre le 10 et le 14 mars 2025, 62 assassinats ciblés et exécutions sommaires, ainsi que 17 cas de viols ont été recensés dans les zones sous occupation, selon les autorités congolaises. À cela s’ajoutent plusieurs cas de pillages et de recrutements forcés de jeunes dans les rangs du M23.
Le 10 mars, des combattants du M23 et des militaires rwandais ont mené une nouvelle incursion à l’hôpital CBCA Ndosho, enlevant une centaine de malades et de gardes malades, parmi lesquels des militaires et policiers congolais sommairement exécutés.
Le 13 mars, les autorités ont confirmé le décès de Fikiri Mwishuko Antoine, chef du groupement Mupfuni-Matanda dans la chefferie des Bahunde. Ce dernier avait été enlevé le 3 mars au même hôpital CBCA/Ndosho avant d’être torturé durant sept jours par les militaires rwandais.
Le 9 mars, un hélicoptère affrété par le CICR a été observé à l’aérodrome de Kiziba, dans les Hauts plateaux de Minembwe, où il aurait procédé à l’évacuation de soldats rwandais blessés lors d’affrontements avec les forces armées congolaises.
Le ministère de l’Intérieur a affirmé documenter ces crimes, qu’il attribue au gouvernement rwandais, et appelle à une réaction internationale pour que justice soit rendue aux victimes.
Samuel Mutoni