La Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi Mbuyi a informé le Conseil des ministres sur les développements de la conjoncture économique du pays et les perspectives. Elle a indiqué que l’économie de la République démocratique du Congo devrait maintenir une croissance solide et supérieure à la moyenne de l’Afrique Subsaharienne en 2024, avec une tendance à la baisse de l’inflation. Cette annonce a été faite au sortir de la sixième réunion du conseil de ministres tenue le vendredi 19 juillet à Kinshasa.
«En cumul annuel, l’inflation a sensiblement ralenti en 2024 se situant à 8,16% contre 16,08% à la période correspondante de 2023. Cette inflation a ralenti au cours de la deuxième semaine du mois de juillet courant, attestée par un taux hebdomadaire de 0,31% contre 0,39% la semaine précédente», a rapporté le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Le taux de change du dollar américain est de 2 790,09 CDF au taux officiel et de 2 876,57 CDF au marché parallele sur tout le territoire national. Selon la banque congolaise, l’exécution du plan de trésorerie de l’État a entraîné un déficit de 107,2 milliards de CDF depuis le 21 juillet 2024, avec une augmentation de 2,14% et une diminution de 0,38% chaque semaine.
Les recettes de l’État se sont chiffrées à 494,9 milliards de CDF et les dépenses à 602,0 milliards. L’intervention de la BCC à travers la vente d’environ 50 millions de USD a contribué à l’appréciation observée. De manière générale, il est observé de faibles variations journalières sur les deux marchés. La forte ponction de liquidité réalisée par la BCC à travers le Bon BCC, l’intervention sur le marché de change et le resserrement relatif au niveau des dépenses publiques ont contribué à la stabilité du taux de change», a révélé la banque congolaise.
Dans cette perspective, la Gouverneure de la BCC, a recommandé la poursuite de l’orientation restrictive de la politique monétaire. Elle a préconisé cette démarche pour réduire progressivement la liquidité excédentaire du marché et, par voie de conséquence, baisser les pressions de la demande des devises.
Il convient de mentionner que la gouverneure de la banque a proposé de prendre une orientation restrictive en matière de politique budgétaire, en réduisant les dépenses non prioritaires et facultatives. Cela permettrait au gouvernement de dégager des excédents budgétaires. Elle a également recommandé la mise en place de mesures visant à stimuler la demande de la monnaie nationale et à augmenter la production nationale de biens de consommation courante.
Samuel Nakweti
