Depuis qu’il a pris ses fonctions en tant que président de la République démocratique du Congo en 2019, à l’aube de la première alternance pacifique, Félix Tshisekedi a régulièrement appelé à la réduction des dépenses des institutions jugées lourdes sur le budget.
Cependant, après sept ans, un écart entre ces déclarations optimistes, qui ressemblent à un ensemble de promesses, et la réalité est clairement observable.
D’après les rapports budgétaires publiés le 30 septembre par le ministère du Budget, les dépenses de la présidence ont dépassé 1 217 milliards de francs congolais (427,3 millions USD) au premier semestre 2025, un chiffre bien supérieur aux prévisions initiales.
Ces allocations, initialement fixées à 864,6 milliards de CDF (303 millions USD) pour l’année entière, ont été largement dépassées en seulement six mois, selon la Direction des politiques et programmation budgétaire.
Sur le montant total dépensé, 688,9 milliards de CDF ont été utilisés en procédure d’urgence, tandis que 528,9 milliards de CDF l’ont été par voie standard. L’analyse révèle que toutes les catégories, y compris les salaires, ont connu des dépassements budgétaires.
Cette augmentation des dépenses, concentrée sur la présidence, se produit à un moment où le gouvernement met l’accent sur la discipline budgétaire et la nécessité de rationaliser les finances publiques.
Samuel Nakweti