Les présidents des 26 assemblées provinciales de la République démocratique du Congo (RDC) ont sollicité, lundi 23 septembre 2024, l’intervention du Sénat pour résoudre des problèmes financiers récurrents affectant la gestion de leurs institutions. Lors d’une audience tenue au Palais du peuple, ils ont alerté sur les arriérés d’émolument et l’irrégularité des rétrocessions financières attendues de la part de l’État.
Selon Tshisungu Ntumba, président de l’Assemblée provinciale du Kasaï et porte-parole de la délégation, ces retards de paiement impactent directement le fonctionnement des institutions provinciales. « Nous avons exposé au président du Sénat les difficultés liées aux impayements et à la non-régularité des fonds d’investissement pour les exécutifs provinciaux », a-t-il déclaré.
Le président du Sénat, très attentif aux préoccupations soulevées, a promis de suivre de près la situation et d’enclencher les démarches nécessaires pour que ces dysfonctionnements soient résolus. Il a également réaffirmé l’importance de maintenir un dialogue constant entre les assemblées provinciales et le Sénat.
Cette audience s’inscrit dans le cadre du Cadre de Dialogue et de Concertation entre le Sénat et les présidents des Assemblées provinciales (CDCSPAP). Ce forum a pour objectif de favoriser une collaboration active et de remonter les problèmes rencontrés dans les provinces afin que des solutions appropriées soient rapidement trouvées.
Le manque de régularité des rétrocessions aux provinces est un sujet récurrent dans les discussions politiques en RDC, soulevant des questions sur l’efficacité de la décentralisation financière et de la gestion des entités territoriales décentralisées.
Article écrit par Samuel Mutoni|Néo Africa