Le général-major Peter Cirimwami, gouverneur militaire du Nord-Kivu, est décédé le 24 janvier 2025 des suites de blessures par balle reçues sur la ligne de front à Sake, dans l’est de la République démocratique du Congo. Malgré l’annonce d’obsèques nationales en son honneur, son corps repose toujours à la morgue de Kinshasa, sans qu’aucun programme officiel de funérailles n’ait été communiqué.
Nommé gouverneur militaire intérimaire en octobre 2023, le général Cirimwami avait succédé au lieutenant-général Constant Ndima dans un contexte de tensions sécuritaires exacerbées. Sa mort a été saluée par de nombreuses institutions, dont le Fonds national des réparations des victimes sexuelles liées aux conflits (Fonarev), qui a souligné son engagement indéfectible envers les victimes des violences dans le Nord-Kivu.
Le président Félix Tshisekedi avait annoncé que des obsèques nationales seraient organisées pour honorer le sacrifice du général Cirimwami. Cependant, près de quatre mois après son décès, aucune date n’a été fixée pour ces funérailles, suscitant des interrogations au sein de la population et des forces armées.
Le général Cirimwami avait été promu à titre posthume au grade de lieutenant-général. Sa disparition a laissé un vide au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), notamment dans la coordination des opérations militaires contre les groupes armés dans l’est du pays.
Alors que la situation sécuritaire reste précaire dans le Nord-Kivu, l’absence de funérailles officielles pour le général Cirimwami continue d’alimenter les débats sur la gestion des affaires militaires et politiques en RDC.