Mardi dernier, John Ratcliffe, le directeur de la CIA, a souligné l’importance des services de renseignement américains dans la facilitation de l’accord de paix entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Lors d’une rencontre avec l’ex-président Donald Trump, Ratcliffe a mis en avant les efforts de l’agence pour soutenir les initiatives diplomatiques visant à réduire les tensions entre les deux nations.
Cet accord de paix, signé le 27 juin 2025 à Washington, représente l’aboutissement de plusieurs mois de négociations. Les discussions ont débuté en mars 2025, à la suite d’une rencontre entre Félix Tshisekedi, président de la RDC, et Paul Kagame, président du Rwanda, à Doha, au Qatar. Bien que cette rencontre ait conduit à un cessez-le-feu, les offensives de l’armée du M23 ont persisté, notamment lors de l’offensive de Walikale en mars.
Les États-Unis et le Qatar ont joué un rôle clé dans la facilitation des négociations, avec Massad Boulos, conseiller spécial auprès du Département d’État américain, actif dans le processus. Un accord préliminaire a été signé le 19 juin, suivi de la cérémonie officielle le 27 juin, en présence du secrétaire d’État américain, Marco Rubio.
Le « Washington Accord », comme il est désormais surnommé, prévoit le retrait des troupes rwandaises de l’est de la RDC dans un délai de 90 jours, ainsi que la création d’un mécanisme de coopération en matière de sécurité. Il inclut également le désarmement des groupes armés non étatiques et le lancement d’un cadre d’intégration économique régional, visant à attirer des investissements dans cette région riche en ressources minérales comme le cobalt et le lithium.
Cependant, des critiques émergent concernant l’absence de dispositions sur la justice et les réparations, ainsi que sur la mise en œuvre effective de l’accord. Ces préoccupations soulèvent des questions sur la durabilité de la paix dans une région marquée par des conflits prolongés et des tensions historiques.
Rédaction