Le ministre de la Santé, Roger Kamba, est accusé de travailler à contre-courant des orientations du président Félix Tshisekedi. Selon plusieurs sources internes au ministère, il s’illustrerait par une gestion fermée, marginalisant les structures officielles du système de santé congolais. « Ce ministre marche sur tout le monde », affirme un cadre du secteur, dénonçant une mainmise totale sur les décisions clés.
Les critiques se concentrent principalement sur des pratiques présumées de népotisme à grande échelle. Le cabinet du ministre serait largement constitué de membres de sa famille et de proches. Parmi eux : sa nièce Berthe, son cousin Narcisse, son neveu Steve Kamba, son fils Jonathan à la presse, sa compagne Bijoux comme directrice de cabinet, et même sa femme, nommée PCA de l’ACOREP. En tout, plus d’une quinzaine de postes stratégiques au sein du ministère, de l’intendance à la direction de structures nationales, seraient occupés par des personnes de son entourage immédiat ou familial.
Cette concentration du pouvoir entre les mains du cercle privé du ministre suscite de vives inquiétudes, notamment sur la viabilité de la couverture santé universelle promue par les autorités. Plusieurs observateurs estiment que cette gestion clanique nuit à l’efficacité des réformes et à l’image d’un ministère censé incarner l’intérêt général. Les nominations, affectations et responsabilités semblent échapper aux règles administratives classiques, au profit d’une structure parallèle dominée par les proches de Roger Kamba et de son directeur de cabinet.