Le gouvernement congolais a ordonné la saisie des biens du journaliste Pero Luwara, accusé d’avoir rejoint le mouvement rebelle M23. Une décision dénoncée par Jean-Claude Katende, président de l’ASADHO, qui la qualifie d’ »irrégulière, injuste et arbitraire ».
Dans un communiqué datant du 8 mars, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, avait annoncé la confiscation de deux propriétés appartenant à Pero Luwara, situées respectivement à Mont-Ngafula et Bandalungwa, à Kinshasa. Selon les autorités, cette mesure vise à sanctionner tout individu impliqué dans des activités menaçant la sécurité nationale.
En fuite, le journaliste fait l’objet d’un avis de recherche assorti d’une prime de 4 millions de dollars pour toute information permettant son arrestation. Mais pour Jean-Claude Katende, cette décision est une atteinte aux principes de l’État de droit.
« Il faut arrêter ça ! Où est la décision judiciaire qui autorise cette saisie ? Pareille attitude ne sert pas le régime », s’indigne-t-il. L’activiste rappelle que toute saisie de biens doit être précédée d’une procédure judiciaire équitable, garantissant le droit à la défense.
L’affaire Pero Luwara soulève ainsi un débat plus large sur la manière dont les autorités congolaises gèrent les dossiers de collaboration présumée avec des groupes armés. Dans un contexte de tensions sécuritaires, la frontière entre justice et règlement politique semble de plus en plus floue.
Samuel Mutoni
N’importe quoi. Katende joue avec le 🔥