Jean-Claude Katende, président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO), a vivement interpellé le président Félix Tshisekedi suite aux récentes déclarations de l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi. Ce dernier a admis avoir partagé des fonds publics avec d’autres personnes, suscitant une onde de choc au sein de l’opinion publique.
Katende rappelle que le président Tshisekedi avait auparavant défendu Kazadi, affirmant qu’il ne fallait pas le « jeter en pâture » sur les réseaux sociaux et que son honneur devait être préservé. Face aux aveux de l’ancien ministre, l’activiste des droits de l’homme s’interroge : « Maintenant qu’il s’est jeté lui-même en pâture en disant qu’il se partageait l’argent des projets avec d’autres personnes, que dit le Président Tshisekedi ? » Il souligne que la réaction publique du chef de l’État est attendue par tous.
Cette affaire relance le débat sur la transparence et la lutte contre la corruption au sein du gouvernement congolais. Katende, connu pour ses prises de position critiques envers le régime en place, avait déjà exprimé ses préoccupations concernant la gestion des fonds publics, notamment dans le cadre des Jeux de la Francophonie, appelant à des enquêtes indépendantes et à la suspension des responsables impliqués.
La société civile et l’opinion publique attendent désormais une prise de position claire du président Tshisekedi sur cette affaire, considérée comme un test majeur de son engagement en faveur de la bonne gouvernance et de la lutte contre l’impunité.