Une vive tension règne depuis plusieurs jours dans la cité de Kiliba, au nord-est de la ville d’Uvira, en République démocratique du Congo, où deux factions du groupe armé Wazalendo se disputent la gestion de la zone. Les commandants Nyerere et Mashake, à la tête de ces groupes rivaux, sont au centre d’un bras de fer qui alimente la peur au sein de la population locale.
Selon des sources concordantes sur place, le commandant Nyerere aurait intimé l’ordre à son rival Mashake de rendre ses armes ou de rallier son camp. En cas de refus, Mashake devait quitter la cité. Ce dernier, loin de s’exécuter, aurait menacé de recourir à la force, accentuant ainsi les risques d’affrontements dans cette région déjà instable.
Les organisations de la société civile de Kiliba ne cachent pas leur indignation. Elles dénoncent l’attitude des Wazalendo, censés protéger la population contre les menaces extérieures, mais qui deviennent eux-mêmes une source d’insécurité : « La population est prise en otage par ceux qui étaient censés la défendre », a déclaré un acteur local de la société civile.
À Baraka, toujours dans la province du Sud-Kivu, un autre commandant Wazalendo, Steven Kabiona, a récemment perdu la vie lors de violents affrontements liés à des luttes de pouvoir similaires. La situation à Kiliba illustre les dérives d’un mouvement dont l’unité vole en éclats, au grand dam des populations civiles, déjà épuisées par des années de conflits récurrents.
Les autorités provinciales et nationales sont appelées à intervenir d’urgence pour éviter une escalade de la violence dans cette partie de l’est de la RDC.
