Au cœur d’une polémique grandissante autour de la récente tournée régionale de la délégation conjointe ECC-CENCO, le pasteur Éric Senga a tenu à apporter des clarifications publiques. Interrogé au micro de la journaliste Élysée Odia, le représentant de l’Église du Christ au Congo (ECC) a formellement démenti les accusations faisant état d’un financement occulte en provenance du président rwandais Paul Kagame.
Selon les rumeurs relayées sur les réseaux sociaux, la délégation des confessions religieuses aurait reçu des « malles d’argent » de la part du gouvernement rwandais pour financer sa tournée en Afrique de l’Est, supposément dans l’intention de “vendre le pays” ou de saper l’autorité du président Félix Tshisekedi. Des propos que le pasteur Senga qualifie de « mensongers et malveillants ».
Le pasteur Senga a précisé que la rencontre avec le président Kagame n’était pas initialement prévue. Elle aurait été sollicitée par Kigali, obligeant la délégation à annuler un vol déjà réservé et payé. Pour répondre à cette invitation, l’État rwandais aurait alors pris en charge l’hébergement et le transport aérien ultérieur de la délégation, une pratique courante dans la diplomatie, selon ses dires : « Ce fut également le cas au Kenya », a-t-il ajouté, soulignant que les conditions de déplacement ont été dictées par les ajustements de dernière minute dans l’agenda des hôtes.
Le responsable religieux a également rappelé que cette tournée s’inscrit dans un cadre clairement défini et approuvé par les autorités congolaises : « Nous avons entrepris cette mission avec l’accord du président de la République lui-même », a-t-il affirmé, réfutant ainsi toute intention de déstabilisation du régime ou de connivence étrangère.
Loin d’un complot, la démarche de la CENCO et de l’ECC viserait, selon lui, à promouvoir la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs, en particulier à l’approche des prochaines échéances électorales.
SMut