À l’occasion de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a foulé le sol new-yorkais avec une importante délégation. Plus de 120 personnes l’accompagneraient, selon plusieurs sources concordantes, suscitant de vives interrogations sur le coût d’un tel déplacement pour le Trésor public.
La liste des personnes présentes dans l’entourage présidentiel comprendrait des ministres et vice-ministres, députés, sénateurs, conseillers de la Présidence, conseillers ministériels, mandataires publics, ainsi que des artistes et journalistes. Certaines personnalités sans fonction officielle dans l’administration congolaise auraient également été du voyage, renforçant les critiques sur le caractère « pléthorique » et parfois « mondain » de la délégation.
Hôtels de luxe, restaurants, transports et divers frais de mission : toutes les dépenses seraient intégralement couvertes par les caisses de l’État. Une facture lourde à supporter pour un pays en proie à une crise économique persistante et où les finances publiques peinent déjà à répondre aux besoins sociaux de base.
Alors que le chef de l’État entendait porter haut la voix du Congo à la tribune de l’ONU, l’ampleur de l’escorte présidentielle nourrit une controverse à Kinshasa. Des voix dénoncent un « gaspillage » et un « train de vie ostentatoire » en décalage avec les sacrifices demandés à la population.