Le ton est monté ce lundi à l’Assemblée nationale. Lors de la première plénière de la session ordinaire de mars, le président de la chambre basse, Vital Kamerhe, a dénoncé le manque criant de moyens logistiques mis à la disposition des députés, au point, selon lui, que ces derniers doivent eux-mêmes acheter le papier pour faire fonctionner l’institution.
« Nous sommes fatigués de continuer à nous débrouiller avec le peu de moyens qui nous reviennent à nous comme individus pour acheter du papier pour l’Assemblée nationale. Nous sommes fatigués. Ça risque de devenir une habitude. »
Dans un ton ferme, Kamerhe a insisté sur le fait que l’Assemblée nationale ne devait pas être considérée comme une “petite institution” et a exigé que les conditions de travail des élus soient dignes du rôle central que joue le Parlement dans l’appareil étatique.
Il a souligné que le manque de frais de fonctionnement affectait non seulement l’efficacité des travaux parlementaires, mais aussi la crédibilité de l’institution elle-même.
Des mots qui choquent, dans un contexte où les Congolais ordinaires peinent à joindre les deux bouts, et où les institutions de la République croulent sous les critiques liées à la gabegie financière, à la mauvaise gouvernance et au train de vie des élus.
Samuel Mutoni