Après la déclaration percutante de Félix Tshisekedi à Kisangani, où il a évoqué sa volonté de modifier la constitution, Moïse Katumbi, président du parti Ensemble pour la République, a riposté avec fermeté. Dans une déclaration publiée ce jeudi, Katumbi a exprimé son opposition résolue à toute tentative de changement constitutionnel.
« La constitution ne changera pas. Elle a été approuvée par le peuple, et aujourd’hui, Félix Tshisekedi traite ce peuple comme des étrangers », a-t-il déclaré, manifestant son indignation face aux intentions de Tshisekedi. Autrefois en bons termes avec le président, Katumbi semble désormais avoir perdu toute confiance, affirmant que Tshisekedi n’est pas prêt à diriger la RDC, même après six ans au pouvoir.
Le leader du Tout Puissant Mazembe a enchaîné : « Il n’y aura pas de changement de la constitution, c’est de l’utopie. Le problème du Congo, c’est la mauvaise gouvernance, ce n’est pas la constitution. » Katumbi a souligné que les véritables enjeux du pays résident dans la gestion politique et économique, et non dans les textes législatifs.
Critiquant l’attitude du gouvernement envers les opposants, il a ajouté : « Voyez-vous pourquoi le pouvoir s’acharne sur les opposants et toute autre voix discordante ? » Faisant allusion à des affaires politiques controversées, il a insinué que la répression des dissentiments révèle un manque de respect pour la démocratie.
Katumbi a accusé Tshisekedi de « trahison », affirmant qu’il a « menti au peuple et trahi la confiance du peuple ». Dans un appel à la responsabilité, il a soutenu qu’un dirigeant dans un pays sérieux devrait envisager de démissionner en cas de perte de confiance.
La réponse de Katumbi marque un tournant dans le climat politique, alors que les tensions entre le pouvoir et l’opposition se renforcent. Les partisans de Katumbi sont attendus avec impatience pour voir comment ce conflit pourrait évoluer dans les semaines à venir.
« Personne n’acceptera qu’on touche à la constitution. Qui vivra verra », a-t-il conclu, lançant un défi à Tshisekedi et à son gouvernement, alors que la nation reste en alerte face aux développements politiques à venir.