Depuis que le Président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO avait lancé, à partir de la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, l’idée de procéder à la révision de quelques articles de la Constitution qui régit notre Pays pour les adapter aux réalités actuelles, un débat houleux agite toutes les couches socioprofessionnelles de la Nation. Les uns approuvent cette idée dont la finalité est d’adapter notre Loi fondamentale aux réalités d’un Etat qui aspire au développement; tandis que d’autres s’y opposent catégoriquement. Ce débat démontre tout de même l’intérêt que les Congolais accordent à tout ce qui touche à la vie nationale, et singulièrement à la Constitution qui se pose comme la colonne vertébrale de la mère patrie. Depuis, il y a plus d’une année, nous avons commencé la lutte pour la modification de quelques dispositions de notre Constitution aux fins de les rendre plus conformes aux aspirations du Peuple congolais. Pour cette raison, nous joignons notre voix à ces débats. Il sied de souligner qu’aucune loi n’est immuable. La société change et évolue, les lois également. C’est dans ce cadre, que la constitution prévoit les mécanismes de sa propre révision. Les questions de révision n’ont rien avoir avoir avec les constructions des hôpitaux, des écoles, des hôpitaux , des routes , la loi fondamentale étant d’abord un acteur fondateur de l’identité d’un peuple. Dans le débat entre la Révision Constitutionnelle ( changement de la constitution) et le Changement de Constitution, nous avons opté pour le changement de constitution et nous évoquerons notre motivation. En 1791, les États unis d’Amérique procédaient à un amendement d’une disposition constitutionnelle. Celle-ci portait sur la réduction des prérogatives des États Fédéraux telles que stipulées dans leur Constitution, ce qui n’est pas faisable avec notre constitution du fait de l’article 220 qui prit dans notre contexte interdit la révision des prérogatives des Provinces et des entités territoriales décentralisées. Dans notre combat des réformes, nous proposons le retour aux nominations des Gouverneurs non originaires , ce qui va de soi à la limitation du périmètre des prérogatives des Provinces et des entités territoriales décentralisées. Si dans notre constitution, il y a des articles qui ne peuvent pas être révisés ( 70, 201 -204 ) car verrouillés par l’article 220 qui lui même n’est pas verrouillé mais dont la modification qui est n’est pas interdite du reste conduit indubitablement au changement de nature de la constitution ( condition de changement d’une constitution). Parmi les éléments que nous souhaiterions avoir dans la nouvelle constitution : L’Etat Fédéral , le Régime Présidentiel, la Suppression du Sénat et la prise en compte d’une chambre monocameral des Représentants ( les Députés Nationaux) , l’assainissement de la classe politique par Regroupement idéologique des Partis en deux ou trois bords politiques dont les animateurs sont élus par des membres par circonscription électorale et dont le déroulement est surveillé, une Chambre des Représentants de 500 doit être maintenue, nous soutenons l’idée du Conseil supérieur de la justice, la création d’un Parquet Financier qui ne soit pas rattaché à un seul Parquet mais qui a une compétence nationale, la suppression du Conseil Économique et Social et que sa mission soit confiée entièrement à la cour des comptes, la possibilité que tous les mandats ne terminent pas au même moment 5 ans ou 6 ans pour la Chambre des Représentants, 7 ans pour le Président de la République renouvelable une seule fois. Il faut intégrer le caractère obligatoire d’organiser les élections dans le délai et la suppression de la CENI. Il faut également appuyer la réforme de notre système éducatif en intégrant l’aspect obligatoire de la formation professionnelle dès l’école primaire et la formation militaire obligatoire après le bac.
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S’agissant du débat sur la différence soulevée entre la cession territoriale et la souveraineté, il sied de dire sans ambages qu’un Etat peut avoir une souveraineté sur Territoire après cession par traité. Ainsi , pour nous ce débat n’a pas lieu d’être. Dans la loi fondamentale de 1960 même avec possibilité d’avoir les Traités, les questions d’abandon de souveraineté n’étaient pas inscrites dans la loi, ainsi à la mise en place de la commission sur le changement constitutionnel, que tous les partisans des réformes de la société civile,de l’opposition et de la Majorité y apportent leurs réflexions pour que vive le débat démocratique avant que notre peuple puisse dire le dernier mot. En ce qui nous concerne, l’heure de la 4eme République a sonné