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vendredi, juin 27, 2025

RDC : Fayulu conteste la justification de Tshisekedi pour une réforme constitutionnelle

La proposition de réforme constitutionnelle formulée par le président Félix Tshisekedi lors de son discours devant le Congrès, le 11 décembre, continue de susciter des réactions vives au sein de la classe politique congolaise. Parmi les voix critiques, celle de Martin Fayulu, leader de l’opposition, s’est faite entendre avec ce jeudi 12 décembre 2024 sur son compte × (anciennement Twitter).

Dans son message, Fayulu a rejeté l’argument avancé par Tshisekedi, selon lequel la Constitution actuelle entraverait le bon fonctionnement des institutions de la République. « Non, Monsieur Félix Tshisekedi, la Constitution de la République n’entrave en rien le bon fonctionnement des institutions », a-t-il écrit. L’opposant dénonce un prétexte fallacieux pour justifier le retard dans la nomination du Premier ministre, rappelant que l’article 78 de la Constitution offre un cadre clair et sans ambiguïté pour cette procédure.

L’article en question stipule que le Président de la République nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci. Si une majorité parlementaire claire ne se dégage pas, un informateur peut être désigné pour faciliter la formation d’une coalition. Fayulu n’a pas manqué de rappeler que «Denis Kadima, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), avait attribué à la coalition présidentielle, l’Union sacrée, plus de 450 députés à l’issue des élections controversées de décembre 2023.»

« Alors pourquoi avoir recours à un soi-disant informateur ? Ce prétexte est manifestement fallacieux », a-t-il martelé.

Martin Fayulu a également critiqué ce qu’il considère comme une stratégie politique incohérente de la part du chef de l’État, Félix Tshesekedi. « Hier, vous évoquiez le changement de la Constitution ; aujourd’hui, vous parlez d’une réforme constitutionnelle. Cessez cette stratégie du « Stop and Go » Soyons sérieux », a-t-il ajouté, fustigeant un manque de clarté dans les intentions du président.

Pour l’opposant, cette initiative pourrait être perçue comme une manœuvre visant à consolider le pouvoir de Tshisekedi à l’approche des échéances électorales de 2028.

Le discours de Félix Tshisekedi, bien qu’appuyé par ses partisans, divise profondément le paysage politique congolais. Certains voient dans cette réforme constitutionnelle une tentative nécessaire pour moderniser les institutions du pays, tandis que d’autres y perçoivent une instrumentalisation politique.


Rédaction

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