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vendredi, juin 27, 2025

Extradition possible pour l’ex-président de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda, arrêté en Zambie

L’ex-président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de la République Démocratique du Congo (RDC), le Pasteur Daniel Ngoy Mulunda, a été arrêté mercredi 18 décembre 2024 dans la capitale zambienne, Lusaka. Selon des informations rapportées par le journaliste Steve Wembi, l’arrestation a été effectuée par des individus non identifiés, et Mulunda aurait été conduit soit aux locaux de l’immigration zambienne, soit vers une destination inconnue.

L’arrestation de l’ex-président de la CENI survient alors qu’il avait acquis le statut de « réfugié politique » en Zambie, où il avait trouvé refuge après des périodes difficiles passées en RDC. Selon les documents publiés par Steve Wembi, Mulunda avait obtenu des papiers officiels du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), ce qui lui permettait de séjourner légalement en Zambie. Ce statut de réfugié lui avait été accordé après son incarcération à la prison de Kasapa à Lubumbashi, où il avait été détenu jusqu’à fin 2023 pour des accusations liées à des propos jugés incitant à la haine et à la division au sein de son église.

À l’origine de son emprisonnement, le Pasteur Daniel Ngoy Mulunda avait été accusé d’avoir tenu des discours qui critiquaient les autorités congolaises, notamment en dénonçant ce qu’il appelait des « dérives dictatoriales » et le « manque de respect aux élus » lors de sa prédication à l’occasion du 20e anniversaire de la mort de l’ex-président congolais Laurent-Désiré Kabila. Ces propos, jugés subversifs par les autorités, avaient conduit à sa détention avant qu’il ne choisisse l’exil en Zambie.

L’arrestation de Mulunda en Zambie relance la question de son extradition vers la RDC. Selon des sources sécuritaires dans la province du Haut-Katanga, les autorités congolaises auraient déjà entamé des démarches pour demander son extradition afin de le juger pour les faits qui lui sont reprochés, notamment ses discours et son rôle au sein de la CENI pendant son mandat. Les autorités congolaises considèrent ces accusations comme une violation de l’ordre public, tandis que Mulunda et ses partisans estiment qu’il est victime de persécutions politiques.

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