Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a annoncé son intention de mettre en place une coalition nationale forte et indivisible pour faire face à l’agression que subit le pays. Lors d’une déclaration officielle, il a affirmé vouloir associer d’autres acteurs politiques congolais, à l’exclusion de ceux qui porteraient des intérêts étrangers.
Un appel à l’union sacrée
Le chef de l’État a exprimé son désir de former un front commun face à l’ennemi. « Je compte dans les prochains jours, charger mon conseiller spécial de voir d’autres Congolais acteurs politiques, pas ceux qui portent les intérêts étrangers, de les inviter à venir dans cette coalition que je veux nationale, forte et indivisible », a-t-il déclaré.
Cette initiative intervient dans un contexte de tensions persistantes à l’est de la RDC, où les forces armées congolaises affrontent des groupes rebelles soutenus par des puissances étrangères. Tshisekedi, déterminé à rassembler toutes les forces vives du pays, mise sur une unité nationale afin de faire face à cette menace.
Vers un gouvernement d’union nationale ?
Le président de la RDC n’exclut pas la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. « Celui qui acceptera de prendre la main, sera le bienvenu et nous discuterons peut-être de la composition d’un gouvernement d’union nationale », a-t-il ajouté.
Cette ouverture pourrait marquer un tournant politique en RDC, en rassemblant divers courants politiques autour d’une cause commune : la défense de l’intégrité territoriale du pays. Reste à savoir si les leaders de l’opposition répondront favorablement à cet appel.
Un contexte de tensions régionales
Cette annonce intervient alors que les relations entre la RDC et certains pays voisins restent tendues, notamment avec le Rwanda, accusé par Kinshasa de soutenir les rebelles du M23. Les efforts diplomatiques n’ayant pas abouti à une stabilisation durable, Tshisekedi semble vouloir miser sur une mobilisation interne pour renforcer la capacité de résistance du pays.