Depuis l’annonce du président de la République pour un gouvernement d’ouverture, des voix s’élèvent pour demander le départ de Patrick Muyaya du gouvernement. En cause, son incapacité présumée à mener un véritable front médiatique contre le Rwanda dans un contexte de tensions régionales croissantes.
Certains observateurs estiment que le poste de ministre de la Communication et des Médias conviendrait mieux à des figures expérimentées comme Lambert Mende, Didier Mumengi ou encore Kudura Kasongo, ancien porte-parole de Joseph Kabila.
Des briefings jugés inefficaces
Les briefings hebdomadaires organisés par Patrick Muyaya sont aujourd’hui pointés du doigt. Selon certains analystes, ces rendez-vous médiatiques ont montré leurs limites. « Face au Rwanda, nous devons avoir un rassembleur à la tête de ce ministère, capable de mobiliser tous les organes de médias pour la cause nationale, et non un ministre qui passe son temps à se faire des ennemis dans la corporation », a déclaré un journaliste sous anonymat.
Ancien journaliste, conseiller à la Primature sous Adolphe Muzito et député national, Patrick Muyaya a longtemps été reconnu comme un bon communicant. Cependant, depuis l’avancée des rebelles du M23, son influence semble s’affaiblir. Ses conférences de presse sont devenues, selon certains critiques, des espaces de confusion où des informations erronées sont parfois diffusées.
Le ministre pourra-t-il redresser la barre et regagner la confiance de l’opinion publique ? Son avenir au sein du gouvernement reste incertain, et seul le président Tshisekedi décidera de son sort dans la nouvelle configuration gouvernementale à venir.