Un meeting politique de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) a été violemment interrompu par deux explosions, causant la mort d’au moins 11 personnes et faisant plusieurs blessés. L’événement, qui se tenait sur la place de l’Indépendance à Bukavu, rassemblait une foule nombreuse venue écouter Corneille Nangaa, président de l’AFC, ainsi que Bertrand Bisimwa, chef politique du M23.
Un meeting sous haute tension
Dès le matin, des milliers de partisans s’étaient réunis pour assister à cette première prise de parole publique de Corneille Nangaa dans la capitale du Sud-Kivu. Bertrand Bisimwa a ouvert la séance avant de céder la place à Nangaa, dont le discours semblait être bien accueilli par la foule.
Mais l’atmosphère a brutalement changé lorsqu’une première explosion a retenti, suivie rapidement d’une seconde, semant la panique parmi les participants. La détonation a provoqué un mouvement de foule chaotique, aggravant le bilan des victimes.
Un bilan encore provisoire
Selon des sources au sein de l’AFC, les explosions ont fait au moins 11 morts et plusieurs blessés, certains dans un état critique. Les autorités locales n’ont pas encore communiqué de bilan officiel, mais les services de secours ont été immédiatement mobilisés pour évacuer les victimes vers les hôpitaux de la ville.
Les circonstances exactes des explosions restent floues, et aucune revendication n’a été faite pour l’instant. Des enquêtes sont en cours pour déterminer l’origine de ces déflagrations et identifier les responsables.
Un contexte politique et sécuritaire fragile
Cette attaque intervient dans un climat particulièrement tendu en République démocratique du Congo, où l’AFC, mouvement récemment formé et incluant le M23, suscite de vives réactions. La présence du M23, groupe armé accusé d’exactions dans l’Est du pays, rend la situation d’autant plus sensible.
Les autorités congolaises, qui considèrent le M23 comme une organisation rebelle, pourraient voir dans cet incident une nouvelle escalade de l’insécurité dans la région. Reste à savoir quelles seront les conséquences politiques et sécuritaires de cette attaque, alors que le Sud-Kivu est déjà le théâtre de tensions persistantes entre différents groupes armés et forces gouvernementales.