La cérémonie qui devait élever l’activiste franco-béninois Kemi Seba au rang de Docteur Honoris Causa de l’Université Technologique Bel Campus de Kinshasa a été annulée à la dernière minute sur décision du Ministère congolais de l’Enseignement Supérieur et Universitaire.
L’annonce de cette annulation a été faite ce lundi par Léopold Bosekota, président du conseil d’administration de l’université, devant un public surpris et déçu. « Nous avons reçu un ordre de notre hiérarchie, c’est-à-dire de l’Enseignement supérieur et universitaire, d’annuler cette activité. Il nous est demandé de reporter, donc la séance d’aujourd’hui est par conséquent annulée. Nous vous présentons ainsi nos sincères excuses », a-t-il déclaré.
Cette décision, qui intervient quelques heures avant l’événement, suscite de nombreuses interrogations. Kemi Seba, connu pour son militantisme panafricaniste et ses prises de position radicales contre l’influence occidentale en Afrique, a rapidement réagi en accusant la France et son président d’être à l’origine de cette annulation. Selon lui, cette ingérence démontre une volonté persistante des puissances étrangères de museler les voix contestataires du continent.
L’annonce de cette distinction honorifique avait suscité un vif débat en République Démocratique du Congo et au-delà, certains saluant la reconnaissance du combat de Kemi Seba, tandis que d’autres critiquaient son discours souvent controversé.
Pour l’instant, aucune nouvelle date pour la cérémonie n’a été communiquée, et le gouvernement congolais n’a pas officiellement précisé les raisons exactes de cette annulation. L’affaire continue de faire grand bruit et relance le débat sur l’influence des puissances étrangères dans les décisions souveraines des États africains.