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vendredi, juin 27, 2025

Une communication officielle de la Présidence contredite par l’Ambassade des États-Unis

 À peine nommée à la tête de la communication de la présidence de la République, Farah Muamba se retrouve au cœur d’une polémique diplomatique. Une publication officielle, relayée par la cellule de communication de la présidence le 16 mars, a attribué à M. Ronny Jackson, membre du Congrès américain, le titre d’« envoyé spécial du président Donald Trump ». Une affirmation catégoriquement démentie par l’ambassade des États-Unis à Kinshasa, soulevant ainsi des interrogations sur la rigueur et le professionnalisme de l’équipe en charge de l’image du chef de l’État.

Une erreur de communication qui fait tâche

Le 16 mars, la présidence a publié un communiqué accompagné de photos de la rencontre entre le Président Félix Tshisekedi et M. Ronny Jackson, indiquant que ce dernier était un « envoyé spécial de son homologue Donald Trump ». Pourtant, dans une déclaration officielle diffusée ce 26 mars sur ses réseaux sociaux, l’ambassade des États-Unis à Kinshasa a tenu à rectifier cette information en précisant :

« L’ambassade voudrait clarifier que Monsieur Ronny Jackson est un représentant élu du Congrès américain, et n’est pas un envoyé spécial, qui est une position nommée par le président et confirmée par le Sénat. Il est venu à Kinshasa en tant que membre de la commission des affaires étrangères de la Chambre des Représentants (ainsi que du sous-comité de l’Afrique). Ni l’ambassade, ni le Département d’État ne l’ont jamais appelé par ce titre avant, pendant, ou après sa visite. »

Une mise au point qui ne laisse aucune place au doute : la cellule de communication présidentielle a commis une erreur factuelle majeure en attribuant à Ronny Jackson un rôle qu’il ne détient pas.

Une bourde qui fragilise la crédibilité de la communication présidentielle

Cette bévue, survenue à peine quelques semaines après la nomination de Farah Muamba en tant que chargée de communication de la présidence, jette une ombre sur la rigueur du service qu’elle dirige. Titulaire d’un Master en Marketing et Management de la Communication obtenu à l’ESG de Paris et forte de près de 20 ans d’expérience dans le domaine, Muamba était attendue pour renforcer et professionnaliser la communication présidentielle. Cette première erreur de taille risque de nuire à sa crédibilité et à celle de l’institution qu’elle représente.

Ce faux pas intervient dans un contexte où la précision et la fiabilité des communications officielles sont essentielles, en particulier lorsqu’il s’agit de relations diplomatiques. Une confusion sur les titres et fonctions d’un représentant étranger peut avoir des conséquences sur les rapports bilatéraux entre les États-Unis et la République Démocratique du Congo, pays qui entretient déjà des relations stratégiques sensibles avec Washington.

Quelles conséquences pour la suite ?

Cette affaire met en lumière un besoin urgent de rigueur et de vérification des informations diffusées par la présidence. La gestion de la communication institutionnelle requiert une attention méticuleuse aux détails, notamment lorsqu’il s’agit de figures politiques étrangères. Une rectification officielle de la part de la présidence sera-t-elle publiée pour corriger cette erreur ? Des mesures seront-elles prises pour éviter de telles maladresses à l’avenir ?

Ce premier couac sous la direction de Farah Muamba souligne les défis qui l’attendent à la tête de la communication présidentielle. Dans un environnement où la moindre erreur est scrutée et exploitée, la transparence, la précision et le professionnalisme doivent être les maîtres-mots d’une communication institutionnelle efficace.

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