Des affrontements violents auraient opposé, jeudi 24 avril, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux combattants Wazalendo sur les hauteurs d’Uvira, dans le Sud-Kivu. Des sources locales rapportent des combats intenses sur la colline qui surplombe la ville, en présence passive, selon les mêmes sources, des forces burundaises stationnées dans la zone.
Les FARDC auraient tenté de déloger les miliciens Wazalendo de leurs positions stratégiques et de les empêcher de revenir dans la ville.Parallèlement, à Nyangezi, localité voisine, les Wazalendo auraient abandonné la ligne de front, laissant le terrain libre aux FARDC et à leurs alliés du FNDB (Forces Nationales de Défense du Burundi), d’après ces mêmes sources.
Cependant, dans un communiqué publié ce vendredi, les FARDC ont fermement démenti ces informations, dénonçant ce qu’elles qualifient de “désinformation délibérée” propagée notamment par le journaliste Steve Wembi : « Aucun affrontement de ce type n’a eu lieu », ont déclaré les forces armées, dénonçant une tentative de manipulation de l’opinion publique et annonçant des poursuites contre les auteurs de ce qu’elles considèrent comme de fausses nouvelles.
« Nous lançons un avertissement à tous ceux qui propagent de fausses informations : les FARDC ne toléreront aucune campagne de désinformation mettant en danger la nation », souligne le communiqué publié sur les réseaux sociaux officiels de l’armée congolaise.
Alors que les versions divergent, la situation reste confuse dans la région. Le climat sécuritaire dans les hauts plateaux du Sud-Kivu demeure volatile, sur fond de tensions persistantes entre les forces régulières, les groupes armés locaux et les influences régionales.
Les populations civiles, quant à elles, restent les premières victimes de cette incertitude sécuritaire, oscillant entre espoir de paix et crainte d’un nouvel embrasement.