Jean-Pierre Lisanga Bonganga, ancien ministre d’État sous le gouvernement de Bruno Tshibala, a été arrêté ce mardi dans une affaire qui remonte à 2018. Il s’agit d’un accident de circulation impliquant le véhicule d’un colonel de l’armée congolaise.
Selon des sources proches de l’ancien ministre, l’affaire avait été réglée à l’amiable à l’époque. Jean-Pierre Lisanga Bonganga aurait remis la somme de 400 dollars américains au colonel concerné pour couvrir les frais de réparation du véhicule endommagé. Le véhicule avait alors été conduit au garage, mais aurait disparu peu de temps après, dans des circonstances encore floues.
Face à cette disparition, le colonel aurait exigé que l’ancien ministre lui fournisse un nouveau véhicule, une demande que ce dernier aurait catégoriquement rejetée. Ce refus aurait provoqué la colère de l’officier militaire, selon les proches de Lisanga Bonganga, relançant ainsi les tensions.
L’arrestation de l’ancien membre du gouvernement, plusieurs années après les faits, soulève de nombreuses interrogations. Cette situation met en lumière les fragilités du système judiciaire congolais, notamment en ce qui concerne les différends entre figures politiques et militaires. Elle pose également la question de la neutralité de la justice face aux pressions hiérarchiques et aux jeux d’influence.
Des observateurs appellent à une enquête rigoureuse, dans le respect des droits de l’accusé, et à une gestion transparente de l’affaire. Pour l’heure, aucun communiqué officiel n’a été émis par les autorités judiciaires, tandis que les avocats de Jean-Pierre Lisanga Bonganga annoncent qu’ils entendent contester l’arrestation et faire éclater la vérité sur ce dossier.