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vendredi, juin 27, 2025

Édito : Le déchirement interne de l’UDPS est le seul coup de marteau qui enfonce le régime Tshisekedi dans le bourbier

Dans un contexte politique très métissé, le parti présidentiel, UDPS, semble jouer avec le feu qui pourrait consommer ses propres cartes et profiter à tout vent susceptible de remettre en cause la volonté de préserver le pouvoir aussi longtemps que possible. Des querelles politiques qui amèneront nulle part cette machine historico-politique prennent une allure tentaculaire.

En effet, c’est une histoire de course au pouvoir et de positionnement qui lance un mauvais présage pour l’avenir du parti présidentiel en République démocratique du Congo. D’aucuns l’ignorent, l’UDPS s’est octroyé la part du lion dans le partage des responsabilités étatiques après la réélection du chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi, comme candidat parmi une litanie de partis et de regroupements politiques sous l’étiquette de l’Union Sacrée pour la Nation. Malgré cette autosuffisance, le parti présidentiel se déchire en son sein. Des querelles et des coups bas politiques entre cadres et militants enflent comme une pâte de farine teintée d’une levure, jusqu’à déborder et se répandre dans la place publique.

Lors d’un point de presse, Eteni Longondo, cadre de l’UDPS, a accusé le secrétaire général de sa formation politique, Augustin Kabuya, de mauvaise gestion. Il a également appelé les cadres et militants à la restructuration du parti. Cette crise sourde secoue la famille politique du chef de l’État. Se trouvant face à la dualité de l’impasse socio-économique et sécuritaire, l’UDPS se jette à petits pas dans un suicide collectif. Elle calcine, en effet, l’espoir de tout un peuple qui rêvait du lait et du miel après son accession au pouvoir en 2018.

Oubliant l’omniprésence de la course au pouvoir caractérisant cette classe politique ayant pour poumon « la récupération politique » même pour des faits bénins, l’UDPS expose ses faiblesses de la chambre aux voisins qui n’ont que l’amour aux lèvres. Le feuilleton Eteni Longondo et Augustin Kabuya n’est pas une première pour ce parti réputé de la « base ». Mais le contexte politique actuel ne concorde pas avec le scénario que nous offrent ces personnalités politiques au robinet du lait du pouvoir.

Comme l’a dit Jonas Mukamba dans son point de presse, dans un pays en guerre, l’urgence ne devrait pas être l‘implosion du Parti Présidentiel mais plutôt la mobilisation des populations sur l’insécurité qui sévit à l’EST du pays, tout comme pour le vivre ensemble et l’amélioration des conditions sociales des populations et non se battre pour des raisons de positionnements personnels qui feront du « chef de I ‘Etat la seule victime ».

Oui, le président de la République serait victime de l’ampleur de cette crise au sein de sa famille politique car son image et celle de l’Union sacrée seront ternies.

Plus encore, ces tractations constitueraient une matière grise pour l’opposition et ses ennemis politiques potentiels afin de tenir un discours persuasif d’échec.

Les querelles au sein de l’UDPS calcinent davantage l’espoir d’un peuple qui fait face à la dualité de l’impasse socio-économique et sécuritaire. Elles enfoncent, en effet, le régime Tshisekedi dans le bourbier, alors qu’il se montre très ambitieux pour pallier aux problèmes du citoyen congolais.

Tout n’est pas encore fini, le soleil peut apparaitre malgré la durée de la nuit. C’est tout le souhait de l’un des patriarches de l’UDPS, Jonas Mukamba. Ce dernier a invité la haute autorité du parti de pouvoir sonner la fin de cette malheureuse récréation de son parti afin de sauver non seulement son image mais aussi celle de l’Union sacrée de la Nation. Le déchirement interne, dit-il, est le seul de coup de marteau auquel ne survit aucun régime.

Monsieur Samuel

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