L’élection du bureau définitif du Sénat prend une tournure notable avec la désignation de Salomon Kalonda au poste de rapporteur adjoint. Ce choix stratégique de l’opposant Moïse Katumbi, leader d’Ensemble pour la République, témoigne de la dynamique interne au sein de cette frange de l’opposition congolaise.
Connu comme un bras séculier sûr de l’opposant Katumbi, Salomon Kalonda a été élu sénateur lors des élections sénatoriales, malgré son incarcération et son absence durant la campagne. Son ascension est marquée par des circonstances particulièrement délicates, notamment des accusations de trahison et de collaboration avec le M23, un groupe terroriste entretenu par le Rwanda.
Dans sa qualité de sénateur, Salomon Kalonda bénéficie de l’immunité parlementaire. À ce statut, la Cour militaire de Kinshasa-Gombe, initialement saisie du dossier, s’est déclarée incompétente pour poursuivre l’affaire. L’élection du bureau définitif du Sénat a été reportée de 72 heures en raison de « questions logistiques », apprend-on des sources de cette institution.
La désignation de Kalonda et les complications judiciaires qui l’entourent ajoutent une dimension complexe à la formation du nouveau gouvernement et à la gestion des institutions sénatoriales, reflet des défis politiques persistants en République démocratique du Congo.
Freddy LUPATA