L’armée congolaise, à travers le porte-parole des opérations « Ngemba », le capitaine Antony Mualushayi, a dénoncé les exactions des miliciens Mobondo sur la Route Nationale n°17, entre Mongata et Bandundu, où les usagers font face à des actes de tracasserie et de violence de plus en plus fréquents.
Selon une dépêche rendue publique ce dimanche à 11 heures, les rebelles imposent des rançons exorbitantes aux chauffeurs et passagers circulant sur cet axe routier stratégique : « Les chauffeurs sont contraints de verser entre 100 000 et 200 000 francs congolais, tandis que chaque passager doit payer 2 000 francs pour poursuivre leur trajet », a fait savoir le capitaine Mualushayi.
Depuis plusieurs mois, ces miliciens armés sèment la terreur dans la région du Grand Bandundu, ciblant particulièrement les axes menant aux villages de Mongata, Kabuba et Etumba na Gwaka. Kidnappings, extorsions, contrôle de tronçons routiers : leur présence rend difficile le trafic et paralyse la vie économique locale.
La situation s’est récemment aggravée, notamment à Mongata, où les Mobondo ont réussi à prendre le contrôle de l’axe Mongata-Maluku, bloquant de nombreux véhicules en provenance de Kinshasa.
Face à cette montée d’insécurité, le commandement des opérations « Ngemba » assure avoir déployé des dispositifs sécuritaires pour rétablir la libre circulation sur la RN17 : « Des mesures concrètes ont d’ores et déjà été mises en place », a souligné le porte-parole militaire.
Cependant, malgré ces efforts, la menace Mobondo reste vive. Ces miliciens continuent de tenir plusieurs villages et points stratégiques, compliquant aussi bien les interventions humanitaires que la vie quotidienne des habitants pris en étau entre violences, rançons et déplacements forcés.
Les autorités appellent à la vigilance et à la coopération des populations locales afin de contenir cette insurrection armée qui s’enlise et fragilise davantage la stabilité de cette partie du pays.